17 mars 2020
Patrick Brodeur, directeur de l’Ensemble vocal Katimavik
Photo Caroline Perron
Le 11 avril prochain, à la Maison symphonique, Patrick Brodeur dirigera pour la dernière fois l’Ensemble vocal Katimavik, après bientôt 30 années de direction musicale et artistique. Dans la vie d’un chœur qui souffle 50 chandelles cette année, ce n’est pas banal. Dans la vie d’un chef non plus. Recruté par l’EVK en 1991, Patrick Brodeur aura dirigé plus d’une centaine de concerts et récitals, et fait chanter l’Ensemble en plus de 15 langues en l’amenant à découvrir ou redécouvrir les œuvres de 150 compositeurs. Si cette longue feuille de route est émaillée d’heures de gloire et de moments de doute, la constante sur laquelle repose la fidélité mutuelle des membres de l’EVK et de son capitaine est leur insatiable appétit pour la découverte. À preuve, en trois décennies de direction Brodeur, peu de choristes de l’EVK ont eu l’occasion de chanter deux fois la même chose.
Or, après 30 années de direction musicale, aussi fécondes soient-elles, vient l’envie de parcourir d’autres territoires, notamment celui de la composition. En disant au revoir à l’ensemble qui anime ses jours et ses nuits depuis tant d’années, Patrick Brodeur le pousse une dernière fois hors de sa zone de confort pour le forcer à découvrir et explorer, pour apprivoiser l’imaginaire de quelqu’un d’autre etbriller différemment. Ce tournant dans la vie de son directeur artistique marquera l’histoire de l’Ensemble vocal Katimavik en forçant un tournant dans la sienne.
À quelques semaines de leur ultime communion musicale,les choristes de l’EVK et Patrick Brodeur égrènent et savourent les heures précieuses qu’il leur reste à partager. L’envie de faire, une fois de plus, beau et grand avant d’aborder une nouvelle page musicale.
Johanne Tremblay, choriste